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  • Sepur, ça pue


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    Lettre de 15 communes de l'Essonne à leur député C Villani
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            "Après une seule journée de grève le 1er novembre dernier, les éboueurs du SIOM de la vallée de Chevreuse sont mis à pied illégalement depuis le 2 novembre. En effet, la société SEPUR, nouvellement en charge de la mission d'enlèvement des ordures, les prive de leur matériel de travail.
            La société SEPUR cherche à imposer à ces salariés, qu’elle estime trop chers, une mobilité forcée en Ile-de-France, des réductions de rémunération, des conditions de travail dégradées. Les éboueurs ne sont pas payés depuis le 1er novembre. Avec l’hiver, leur situation devient de plus en plus difficile. Aujourd’hui, après cinq séances de négociation, la SEPUR et le président du SIOM, Jean-François Vigier, jouent le pourrissement du conflit contre les éboueurs et la qualité du service. Ce dernier affirme avoir obtenu l’engagement de la direction de SEPUR de revenir sur ses exigences, mais cette reculade n’est que de façade et n’est guère rassurante : « maintien des salaires» alors que le désaccord porte sur les primes (part essentielle de la rémunération des éboueurs) ou encore le « maintien des emplois dans la durée » sans plus de précision alors que le minimum légal est d'un an, etc. Ce ne sont donc pas des propositions aptes à rétablir la confiance des salariés jusque-là très malmenés par le patron de SEPUR.
            L’ensemble des 85 salariés du site de Villejust, qui ne demandent rien d’autre que les conditions accordées par l’ancien employeur, demeurent solidaires et déterminés, faisant bloc avec leurs délégués syndicaux. Ils reçoivent un soutien croissant de la part des habitants et des élus des 17 communes concernées par le ramassage des ordures. A ce jour, une pétition les soutenant a recueilli plus de 5000 signatures.


    https://www.change.org/p/au-pr%C3%A9sident-et-aux-%C3%A9lus-du-siom-soutien-aux-salari%C3%A9s-mobilis%C3%A9s-du-siom-de-la-vall%C3%A9e-de-chevreuse

            La réputation de cette société n’est plus à faire : une douzaine de conflits sociaux a éclaté chez SEPUR rien que sur les années 2017-2018 ; par ailleurs le patron n’hésite pas à assigner des agents de l’inspection du travail au tribunal de Versailles (février 2017), ou à recruter des sans-papiers comme intérimaires (février 2018).
            La lutte de l’ensemble des salariés face à un patron sans scrupules est exemplaire et symptomatique du climat de violence sociale de notre société. Au-delà de la défense de leur rémunération, de leurs conditions de travail, ces salariés luttent aussi pour que soient reconnus leur statut social, leur solidarité et leur dignité de travailleurs.
            Il est possible de se faire leurrer en toute bonne foi par une société qui semble présenter  la meilleure offre tant sur le plan technique qu’économique, mais il est beaucoup plus grave de s'enferrer dans un conflit social où les intérêts des salariés ne sont pas respectés. M. Youri Ivanov n‘est pas dans le compromis, mais davantage dans le mépris, du député Villani comme de ses salariés. Nous faisons appel à votre sens des responsabilités pour intervenir dans ce dossier qui ne pourra être réglé, ni par le mépris, ni par une fausse consultation.

            Devant cette situation, nous demandons votre intervention afin de parvenir à une résolution du conflit « dans des conditions d’efficacité, de dignité et de confiance » , comme vous l’avez vous-même appelé de vos vœux.
            Dans l'attente d'une action constructive de votre part, je vous prie d'agréer monsieur le député, l'expression de mes sentiments les meilleurs"