En ce Lundi de Pentecôte, tous au Conseil Municipal !
JE CROIS EN TOI SEIGNEUR,
JE CROIS EN TOOOOUUUAAAAH !
JE CROIS EN TOI SEIGNEUR,
LA LALA LALAAAAA !
LA SI LA LA, FA DIEZE LA,
LA SI LA LA, FA DIEZE MI….
JE CRRROOAAA EN TOI SEIG…
- Eh Oh, la ferme, il est quatre heures du matin, les enfants dorment, et les parents aussi !
- Qu’ouis-je ?
- Oh pardon Père GooYahFaceTwittum (*), je n’avais pas reconnu votre voix. Il faut dire que, dites-moi, que faites-vous à brailler en pleine nuit dans le village ?
- Je ne braille pas, mon Fils, je chante les Louanges du Seigneur.
- Il n’est pas sourd le Seigneur, et puis il dort peut-être aussi. Et puis il a une oreille musicale, ce qui ne semble pas être votre cas. Sauf votre respect.
- Tu me sembles en effet bien irrespectueux de mes croyances mon Fils.
- Oh vous savez, tout se relâche dans le village. Même le Maire, qui a convoqué un Conseil municipal en ce Lundi de Pentecôte.
- Comment ? Ce mécréant de Claude Génot qui fait le beau tous les dimanches à la messe, réunit son conseil en ce Lundi saint ?
- Eh oui, tout fout le camp ! Bon, vous me direz, la moitié du Conseil fera la queue sur l’A13 au retour de Deauville et Cabourg, l’autre moitié piétinera au péage de l’A10, l’autoroute qui mène à La Baule et Saint-Jean Cap Ferret. Il y aura deux pelés et trois tondus.
- Mais je ne comprends pas : le Lundi de Pentecôte est férié non ? C’est régulier sa convocation ?
- Ah, là, c’est compliqué. On appelle ça une « Raffarinade », du nom du comique qui a fait Premier Ministre sous Chirac. Il avait inventé le jour travaillé non payé. « Pour les vieux », qu’il disait. Il y a eu un leader syndical, Marc Blondel, de Force Ouvrière, qui a dit à l’époque : « cela me rappelle la Fête de la moisson en ex-Union Soviétique ».
- Et c’est resté ?
- Ben c’est là que c’est marrant. On l’a géré à la française, c’est à dire sans décider. Chaque entreprise, chaque administration, fait ce qu’elle veut. Certains travaillent, d’autres non. Il y en a qui répartissent l’effort comme à la SNCF, où ils grapillent quelques secondes tous les jours pour arriver à 24 heures en une année, enfin c’est tous les ans une grande poilade.
- Ca ne répond pas à ma question : férié ou pas ? Par exemple, les bureaux de la mairie, ils sont ouverts en ce Lundi de Pentecôte ? Parce si les bureaux sont fermés mais le Conseil se tient, il y a un problème non ? C’est jour ouvrable ou pas ?
- Il est légal de tenir un Conseil n’importe quel jour de la semaine y compris le dimanche. Par contre vous me donnez une idée. Il a convoqué tard ce Conseil le Claude, a-t-il respecté les délais légaux ? Ce serait marrant que le Conseil de Pentecôte soit frappé de nullité. Votre patron serait content non ?
- D’abord ce n’est pas mon patron, c’est le Seigneur. Toi, tu as trop lu La Bible selon Le Chat, de Geluck (très bonne idée de cadeau pour la Fête des Pères soit-dit en passant – Aux éditions Casterman). Et puis l’Eglise ne s’occupe pas de politique. A contrario de ta curieuse République soit-disant laïque mais qui enchaîne les ponts et jours fériés, Ascension, Pentecôte, Noël, Toussaint, au gré des pérégrinations de la famille de Notre Seigneur. Ca m’a toujours étonné ça. Mais bon, le soleil se lève, il faut que j’aille sonner mâtines pour réveiller les paroissiens.
- Rassurez-vous, vous les avez tous réveillés avec vos « Louanges ». Moi je vais m’recoucher. Je crois au sommeil sain et réparateur moi ! Et puis si votre Seigneur a inventé la nuit, c’est bien pour dormir !
. Yves pour Le Blog
Commentaires
Lire ceci : Réponse du Ministère de l'intérieur
publiée dans le JO Sénat du 14/02/2013 - page 522
Le délai franc pour la convocation d'un conseil municipal est de trois jours francs pour les communes de moins de 3 500 habitants et de cinq jours francs pour celles de 3 500 habitants et plus en application des articles L. 2121-11 et L. 2121-12 du code général des collectivités territoriales. Pour que le délai soit franc, celui-ci ne commence à courir que le lendemain du jour où la convocation est adressée aux conseillers et expire le lendemain du jour où le délai de trois ou cinq jours est échu. Selon la jurisprudence du Conseil d'État (13 octobre 1993 d'André, n° 141677), l'article 642 du code de procédure civile disposant que « le délai qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé est prorogé jusqu'au premier jour ouvrable suivant » ne s'applique pas au délai de convocation du conseil municipal. La haute juridiction a ainsi admis que le délai est respecté alors même qu'un samedi, un dimanche et un jour férié étaient compris dans la période qui s'est écoulée entre l'envoi de la convocation aux membres du conseil municipal et la séance tenue par cette assemblée. Selon ce même principe, il doit être considéré que lorsque le délai franc, c'est-à-dire trois ou cinq jours, comporte un jour férié, ce délai n'est pas prorogé d'un jour. Le jour férié n'est donc pas pris en compte dans la computation du délai.
En cas d'urgence, le maire peut abréger le délai de convocation,
sans que ce dernier puisse toutefois être inférieur à
1 jour franc ; dès l'ouverture de la séance, il en rend alors compte au conseil municipal,
qui se prononce sur l'urgence et peut décider le renvoi de tout ou partie de la discussion à l'ordre du jour d'une séance ultérieure.
Question : l’ordre du jour c’est quoi ? ( pas le problème des décibels des cloches...)
L'ordre du jour est téléchargeable depuis hier sur le site de la ville: http://www.chevreuse.fr/iso_album/ordre_du_jour.pdf
A noter que c'est assez accessible comme soirée, et cela risque d'être amusant par moments: versement de subventions complémentaires au profit de certains clubs de sports, expérimentation du jeudi après-midi libéré dans le cadre
de la réforme des rythmes scolaires,adoption du règlement intérieur du Conseil Municipal, mise à disposition de véhicules communaux auprès des membres du Conseil Municipal et des
fonctionnaires communaux, un catalogue à la Prévert sur le fonctionnement quotidien de la commune. Une soirée ouverte à tous !