Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Maison des Associations

Préambule
____________________________

- Ca y est Chef. J’ai mon article sur la Maison des Associations.
- C’est bien. Et le Parc des sports ?
- Ce sera pour la semaine prochaine. J’ai du nouveau.
- S’il y a une semaine prochaine mon garçon !
- Comment ça, vous voulez vous débarrasser de moi ?
- Mais non idiot, quoique l’idée me vient parfois à l’esprit. Tu écris trop long ! Non, sérieusement, il faut qu’il y ait un second tour. Si ça se trouve, dimanche soir je n’aurai plus d’articles à te confier. Ton stage se terminera.
- Oh non, pas ça Chef. J’apprends beaucoup ici. Regardez, mon papier est deux fois moins long que celui sur le logement social.
- Ça dépendra des électeurs. Bon, donne-moi ton papier, je n’ai pas le temps de parler aujourd’hui, on le publie tel quel.
- Oui Chef. A lundi Chef ?
- Si le Peuple le veut !

________________________________

 Associez-vous qu’ils disaient en 1901 !

Et en 2014 ? Tous réunis ?
____________________________

 Côté grand chantier de la mandature à venir, la Maison des Associations tient la corde. Voulue par le maire sortant Claude Génot, elle recueille l’approbation de l’opposition de gauche au conseil municipal (Didier Lebrun et Claudine Montani entre autres). La véritable opposition au projet est menée par Sébastien Cattanéo, tant sur la forme que sur le fond. Revue de détail.

 A l’origine, le Parc des sports a été imaginé comme « Parc des sports et des loisirs ». Si la partie sportive a bien été réalisée (merci Guy Bruandet. Où es-tu d’ailleurs ?), la partie loisirs, elle, est encore à venir. La mairie se décharge apparemment des loisirs et de la culture sur des associations certes dynamiques (Chevreuse en compte 49) et subventionnées pour la plupart, mais l’émiettement conséquent ne fait pas une politique. Et l’ALC, poids lourd associatif du village, craque de partout faute de locaux adaptés, et propose ses activités dans son local, mais aussi à la crèche, sous la trésorerie, au gymnase, enfin un peu partout façon puzzle.

Donc une Maison des Associations s’impose. Les trois listes en présence sont d’accord sur le principe. Elle devrait s’édifier entre le terrain des boulistes et le parking de 300 places, entre l’Yvette et le canal. Un emplacement approuvé par Didier Lebrun : « proche du centre du village, et disposant d’un grand parking, ce choix de la municipalité nous convient ». Pour le parking il faudra attendre et voir : avec son emprise de 18 377 m2 pour un bâtiment de 1188 m2, l’édifice va entraîner la suppression de plusieurs dizaines de places ; ça rouspète déjà. L’architecture ? Le Médiéval (téléchargement en ligne possible sur le site de la mairie) ayant consacré un large dossier au sujet. On peut aussi découvrir le projet sur le site du candidat Génot. L’APESC va encore grogner : c’est un toit-terrasse ! La maison des Associations sera réalisée sous la maîtrise d’œuvre de David Mary, une agence du 78 ayant plusieurs réalisations en bois à son actif dans la vallée (le préau structurant de l’école de Rochefort-en-Yvelines par exemple).

Ceux qui protestent, donc, ce sont les Canotiers. Par la voix de leur leader, Sébastien Cattanéo, dans une vidéo visible sur le site de la liste du principal opposant au maire sortant.

Les motifs de fâcherie sont au nombre de quatre. D’abord « il n’y a eu aucune maison,association,yves,trame,bleue,inconstructible,innondableconcertation, sur les 49 associations seules les deux plus importantes ont été consultées, l’ALC et l’ARC ». La lettre ouverte de Françoise Testanière, présidente de la ludothèque que le Blog a publiée, tend à accréditer ce grief. Et donc permet de poser la question : le bâtiment est-il bien conçu pour répondre à tous les besoins de toutes les associations ? Le candidat Claude peut utiliser nos « commentaires » pour répondre.

Ensuite « on construit sur une zone inondable et inconstructible ». Vrai et faux à la fois. Certes, toute la zone au niveau de l’Yvette est inondable. En bord de rivière et au fond d’une vallée c’est l’évidence même. Les maisons du Val Chevreuse sont en zone inondable, mais ça n’empêche pas de dormir un candidat de la liste de Cattanéo qui y réside. L’immeuble Avant-Garde dont Le Blog a déjà parlé est concerné aussi. Il faut donc préciser que le fait d’être inondable n’empêche pas un terrain d’être utilisé à des fins de construction. Il faut simplement respecter des règles établies en fonction du niveau de risque. La mairie assure que c’est le cas. On imagine mal qu’elle raconte des bobards à ce sujet : bonjour les recours administratifs ! Tiens, vous avez vu : le chef du village est vraiment trop fort: le panneau annonçant le permis de construire a été planté le 23 janvier. Date limite pour poser un recours : 23 mars. Le jour des élections. Quelle coïncidence. Pour autant, l’argument « zone inondable » ne tient pas.

Idem pour « la trame bleue », troisième argument de Sébastien Cattanéo : « c’est un parcours écologique, protégé. On ne devrait pas y construire pour conserver la perspective ». C’est vrai que 300 bagnoles garées quotidiennement c’est joli vu du Château. Passons. On va encore se moquer du PNR.

Le quatrième et dernier argument est plus sérieux : le coût. Reprenons les propos du candidat Sébastien. « C’est énorme : 2 millions d’euros. Il s’agit typiquement du genre de projet que doit porter l’intercommunalité ». Cela mérite d’être mis en perspective, cela nous permet aussi d’aborder cette fameuse interco dont on peut regretter qu’elle n’ait pas été mise davantage en avant dans la campagne électorale. Le Blog y remédiera la semaine prochaine.

L’intercommunalité dont dépend désormais Chevreuse (1) est née au forceps, par la décision d’un préfet énervé des sempiternelles querelles entre les maires de la vallée. Cattanéo le sait bien : l’un de ses arguments de campagne étant de « se réconcilier avec nos voisins en devenant leader d’une intercommunalité apaisée ». Pas sûr qu’afficher sa volonté d’assurer le leadership va rassurer nos voisins fâchés mais bon l’intention est là. Toujours est-il que l’interco est bâtarde, et surtout provisoire : la nouvelle loi sur les collectivités territoriales impose qu’au 1er janvier 2016 toutes les communes aient rejoint une communauté d’agglomération de 200 000 habitants au moins (il y a des aménagements possibles). Donc l’actuelle interco disparaît dans 21 mois. Au profit de quoi ? St-Quentin-En-Yvelines ? Saclay ? Rambouillet ? Limours ? Les candidats Génot et Lebrun ont choisi St-Quentin, Sébastien Cattanéo ne voulant pas se prononcer « sans connaître les enjeux financiers de chaque rapprochement ». Normal. Et c’est le seul candidat à citer également, au-delà du « chèque » annuel que représente l’adhésion à une communauté de communes, « le Chevreuse que nous voulons », pour relayer fidèlement ses propos. Sébastien, tu vois qu’on ne déforme pas tout au Blog ! Sans rancune ?

Pour en revenir à la Maison des Associations, l’argument de la liste Cattanéo est donc, dans l’absolu, pertinent. Mais alors le calendrier d’édification de cette structure utile à tous les Chevrotins risque d’en pâtir. Sébastien Cattanéo parle de 36 mois, mais si Chevreuse doit attendre un feu vert de la communauté d’agglo que le village ralliera en 2016, on imagine plutôt 4 ans, voire 5. Sans compter que l’Etat devrait annoncer au lendemain des élections municipales la suppression de 10 milliards d’euros de dotation aux collectivités territoriales. L’équation budgétaire risque de se compliquer.

Alors, construire maintenant sur la base d’un projet peu concerté, qui ne dit mot des moyens humains qui lui seront consacrés (équipe de permanents comme à La Noria à St-Rémy ? Lien avec le Centre de loisirs ? L’inscription de la Maison des Associations dans le tissu existant est floue, voire inexistante) et financé entièrement par les Chevrotins (avec subventions certes), projet contesté donc mais au moins certain ? Ou attendre l’élaboration d’un projet complet, consensuel et cofinancé par les villages environnants, au risque d’un enlisement ? C’est clairement l’un des enjeux du vote de dimanche.

 

.                Yves, pour Le Blog   -  21 mars 2014

.  Ce jour, Claude, Didier et Sébastien sollicitent votre Clémence…

 

(1) La Communauté de Communes de la Haute Vallée de Chevreuse ( CCHVC ) comprend Chevreuse, Choisel, Dampierre-en-Yvelines, Le Mesnil Saint-Denis, Levis Saint-Nom, Milon-la-Chapelle, Senlisse, Saint-Forget, Saint-Lambert-des-Bois, et Saint-Rémy-lès-Chevreuse.

 

Commentaires

  • Dernière minute :
    Cet article a été validé avant la distribution dans les boîtes aux lettres, ce vendredi après-midi, du tract de l’équipe de Claude Génot répondant aux critiques de la liste de Sébastien Cattanéo. L’article n’a pas été modifié.

Les commentaires sont fermés.