Présidentielle et viande halal

Présidentielle et viande halal... ou comment un petit éleveur du parc naturel se retrouve malgré lui propulsé au devant des caméras dans la tourmente de la campagne présidentielle.

Et les caméras, Jean Baptiste Galloo les connait bien depuis la médiatisation de ses contrats de bail à cheptel permettant d'investir dans le bétail de l'exploitation en devenant propriétaire d'un animal. Aujourd'hui de nouveau il est sous les feux de la rampe, des plateaux de Canal + aux journalistes de terrain de BFM venus avec leur bottes jusqu'à sa ferme d'Auffargis. (Crédit photo UAPnr : J.B. Galloo et Catherine Giobellina présidente de L'Union des amis du Parc le mardi 21 février à la ferme de la Quoiqueterie à Vieille Eglise)

Cela fait des années qu'en tant que vice président de la maison de l'élevage de la région Francilienne, il dénonce la fermeture des abattoirs auparavant gérés par les municipalités.

Volonté politique française de privatisation et de regroupement des lieux d'abattage pour être économe et rentable, la France compte aujourd'hui 280 abattoirs contre 2500 pour l'Allemagne, une situation qui oblige les éleveurs à se rendre de plus en plus loin. En Yvelines, l'abattage se faisait il y a encore quelques années à Rambouillet ou à Mantes. Pour les gros bovins, il ne reste plus aujourdh'ui que l'abattoir de Meaux.  Transmis au privé par la municipalité,  c'est la "Kebab connection" qui tire les ficelles et a racheté l'abattoir, pour y pratiquer l'abattage rituel. Plus possible d'abattre de manière traditionnelle comme la loi l'impose avec étourdissement de l'animal avant sa saignée.

Inconcevable pour la viande de boucherie traditionnelle. L'égorgement des bêtes ne permet pas d'obtenir une viande tendre. Pour pouvoir abattre ses bêtes, l'éleveur doit maintenant se rendre à Nogent le Rotrou, et pour ne pas stresser les animaux, il se lève à 2 heures du matin pour arriver à la première heure de façon que les bêtes n'attendent pas.

Plus d'abattage traditionnel en Ile de France, un combat malheureusement et malhonnetement repris par un candidat à la présidentielle.

Inquiet des conséquences sur la consommation, Jean Baptiste Galloo répète inlassablement sa vérité, "LA" vérité: 100% de la viande bovine abattue en Ile de France l'est de manière rituelle mais elle représente moins de 2 % de la viande consommée.

Pour s'y retrouver, il propose plus de transparence. Il faut que la loi s'adapte et impose la traçabilité du mode d'abattage et il rajoute  "On arrive bien à imprimer sur chaque oeuf le jour de ponte et le type d'élevage alors pas question de me dire que cela est impossible...."

.                 Le Blog de Chevreuse - 23 février 2012

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Un placement vachement rentable

C'est ce que propose Jean Baptiste Galloo, éleveur à la ferme aux 4 étoiles à Auffargis, en investissant directement dans son exploitation de vaches laitières et allaitantes.

Un investissement solidaire

Pour pouvoir emprunter auprès d'une banque, il aurait besoin d'apporter la preuve de son asservissement au système que nous appelerons "Mondialisation" en brandissant par exemple son contrat laitier signé avec Lactalis, Sodiaal ou quelconque autre géante multinationale laitière, lui assurant des quotas laitiers et la revente de son lait. Nos banques ne vivent que d'usure, et nous usent.

Ce schéma ne correspond pas à l'idée de vente directe et d'agriculture de proximité que souhaite mettre en place Jean Baptiste Galloo. Après une première partie de sa vie professionnelle passée à la bergerie Nationale de Rambouillet où il s'occupait de l'élevage bovin, ce normand d'origine aimerait que son lait soit vendu dans les supermarchés locaux avec les nouveaux distributeurs de lait où le client remplit son verre ou son bidon.

Il faut trouver l'argent ailleurs.

C'est en Allemagne, via un reportage d'Arte, qu'il trouve la solution qu'il nous présente aujourd'hui: la recherche d'investisseurs locaux en nous proposant de devenir propriétaire de notre vache. Vous avez 1800 euros à investir, vous pouvez vous offrir une vache; si vous voulez, vous pouvez aussi la partager avec votre voisin pour 900 euros chacun. Télécharger la plaquette"Offrez vous une VACHE!"

Un bon placement?

Officialisé par un contrat de 4 ans, vous pouvez choisir au-delà de ce délai de récupérer votre capital ou de renouveler votre investissement dans la ferme aux 4 étoiles, le nom de l'exploitation.

Jean Baptiste Galloo annonce un rendement de 6 %, le taux qu'il aurait eu à emprunter à la banque. "Un placement plus rentable que le livret A"  titrait Toutes Les Nouvelles de Rambouillet du 1er décembre. 6% soit 108 euros versés en nature sous la forme d'une caissette de viande ou de six poulets fermiers.

Les premiers soutiens

L'Union des Amis du Parc, fédération des associations de protection de l'environnement du Parc Naturel, est la première à souscrire. "Nous nous battons pour défendre l'agriculture de proximité, les filières courtes, la production péri-urbaine, nous ne pouvions qu'encourager le projet de Jean Baptiste Galloo" explique Catherine Reinaud la présidente.

Reste maintenant au conseil d'administration de l'Union des Amis du Parc à trouver un nom à la première vache de leur cheptel. Cela ne va pas être facile de trouver un terrain d'entente entre toutes les associations des Yvelines et de l'Essonne, chacune voulant donner le prénom de sa pouliche. Mais, on ne désespère pas d'y arriver. Une reflexion à mener avant le prochain conseil d'administration du 14 décembre où sera signé le contrat avec Mr Galloo.

.       Le Blog de Chevreuse - le 8 décembre 2010 - fête de l'immaculée conception

.   "Immaculée conception" , ce n'est pas un nom pour une vache, même une laitière!