Note du Blog de Chevreuse: Trouvé dans le bulletin de l'APESC de septembre 2005, ce très bon texte, signé Jacques LUGIEZ pourrait être l'une des bases pour un nouveau départ de notre PLU.
Quatre an déjà mais terriblement d'actualité ... Bonne lecture.
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L’ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME DE CHEVREUSE :
Une occasion unique de réflexion sur notre cadre de vie pour les 20 ans à venir
Engagée début 2003 par Monsieur DUGUÉ, la réflexion autour du Plan Local d’Urbanisme de CHEVREUSE, rendue indispensable par les nouvelles dispositions législatives et réglementaires et la caducité du Plan d’Occupation des Sols, s’était effectuée dans un dialogue
très difficile entre l’APESC et la mairie. Tel n’est plus le cas aujourd’hui et nous nous en félicitons. Dès son élection par le Conseil Municipal, Monsieur GÉNOT a pris contact avec le président de l’APESC pour l’informer de l’avancement des études et recueillir ses avis, particulièrement sur la seconde étape du PLU : le Projet d’Aménagement et de Développement Durable ou « PADD ». Les membres de l’APESC ont pu rencontrer Monsieur GENOT à plusieurs reprises et notamment lors de la présentation de ce projet, établi par le bureau d’Etudes « ARCHITECTE A ».
Cette volonté d’écoute et de dialogue réciproque est porteuse d’espoir car l’élaboration du PLU doit être l’occasion d’une réflexion de fond sur ce que les citoyens de Chevreuse souhaitent que leur ville devienne dans les 20 prochaines années. Encore faut-il que les enjeux et les
options soient bien expliqués, sans précipitation, afin qu’au delà des intérêts particuliers, une vision générale, partagée
par le plus grand nombre, se dégage et ordonne les objectifs d’aménagements.
Soucieuse de la protection de l’environnement et du site de Chevreuse, l’APESC connaît les nombreux handicaps de notre cité : circulation automobile, qualité du centre, activités et équipements sociaux, culturels, économiques, commerciaux et de service…mais aussi ses atouts indiscutables: cadre naturel, géographique et historique exceptionnels, richesse du patrimoine, proximité d’équipements économiques, éducatifs de premiers plans (Ville Nouvelle, plateau de Saclay…) et la chance particulière d’être au coeur d’un parc naturel régional, le plus proche de Paris, dont nous venons de fêter les vingt ans.
En réagissant sur le PADD, nous travaillons donc à expliciter notre vision de l’avenir de Chevreuse qui doit évoluer en résistant à de multiples pressions, pour le bienêtrede ses habitants actuels et futurs. Nos positions se heurteront sûrement parfois à celles de la municipalité, cela
fait partie du jeu de la démocratie locale, mais le respect mutuel dans le dialogue doit persister. Voici quelques points essentiels à nos yeux :
1. POPULATION - LOGEMENTS
Par respect de la charte du Parc, le potentiel de terrains constructibles est limité, et heureusement réduit. En effet, le mitage périphérique et l’urbanisation des zones agricoles sont inacceptables.
La réhabilitation, la reconstruction dans le bâti existant assure un potentiel d’évolution certain (sous réserve d’une qualité architecturale dans le respect du site et du paysage urbain, mixité sociale, intégration de parkings….).
Les chiffres provisoires du recensement 2005 montrent un « desserrement » des ménages, qui à population égale, entraîne un accroissement des demandes de logements. Sur une base de population 2005 évaluée par l’INSEE à 5500 habitants, nous proposons que ne soit pas franchi le seuil des 6000 habitants en 2025, (ce qui exige déjà de pouvoir offrir plusieurs centaines de logements supplémentaires !) En effet, ce chiffre est selon nous un maximum, compte tenu des remarques précédentes sur le potentiel constructible (neuf, réhabilitation, reconstruction).
2. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL
Renforcement et développement de la capacité d’attraction de Chevreuse : au centre du Parc Naturel Régional, abritant le Château de la Madeleine, siège du Parc, le bourg doit offrir à ses habitants et aux visiteurs activités, commerces, services, équipements, bref, une qualité de vie à l’image de la « Capitale du Parc » que nous devons avoir l’ambition d’être. Les activités nouvelles, qui résulteront des initiatives privées et publiques que Chevreuse pourra accueillir, devront respecter cette conception de développement.
3. PLAN DE DEPLACEMENTS – CIRCULATION
La circulation reste un problème crucial et l’avancement du projet de contournement ne règlera pas tout. Il faut concrétiser la réflexion sur les déplacements nécessaires au fonctionnement de la cité : piétons et cycles, voitures, véhicules utilitaires, transports collectifs, stationnements et liaisons piétonnes avec le centre bourg et les équipements.
La création d’un espace central à vocation piétonnière ou quasi-piétonnière doit être explicitée (Eglise, Places des Halles et du Marché au blé, extensions vers les Petits ponts d’une part, le château d’autre part), concomitamment à la mise en valeur du patrimoine architectural.
Les entrées de ville auront pour objectif, par l’ aménagement des voiries, de signaler aux usagers en transit, visiteurs et habitants qu’ils pénètrent dans Chevreuse en les incitant à adapter leur mode de conduite.
4. IMPLIQUER LES CITOYENS – EXPLIQUER - COMMUNIQUER
Des opérations foncières en cours ou prévisibles auront des impacts significatifs sur l’évolution de Chevreuse : les élus et la municipalité devront expliciter leurs objectifs et projets qu’ils mènent à des chevrotins citoyens et non simples administrés.
L’APESC souhaite contribuer et participer à ce dialogue et à cette construction commune.