Étonnante initiative de la commune de Milon exaspérée de la circulation dans son joli vallon du Rodon et sidérée de l'incivisme des conducteurs. Un enfant a même été renversé par une voiture alors qu'il attendait son car.
Le miracle Milonais
ACTION : REACTION. La commune décide de fermer purement et simplement la jolie petite route utilisée par les Chevrotins pour se rendre vers la ville nouvelle de Saint Quentin. La jolie petite route utilisée par les Milonais pour faire leur courses à Chevreuse??? Et Milon n'est pas à cours d'arguments pour justifier son choix. Mr PELLETIER surfe même sur la vague de "l'écologiquement correct" en avançant l'argument de la circulation douce très à la mode en ce moment et l'ouverture de la voie aux vélos électriques. Dommage que cette voie par son tracé et son relief n'encourage pas le milonais à sortir son vélo. Ce n'est pas ce genre d'itinéraire cyclable dont nous avons besoin au quotidien.
Le Miracle a eu lieu, explique t on à la mairie de Milon: Les riverains peuvent maintenant se déplacer à pieds et faire du vélo en toute sécurité.
Pourquoi aucun chevrotin n'y avait donc pensé! La voilà, "LA" solution que l'on l'attendait. Je suis aussitôt passé à la mairie de Chevreuse pour demander la fermeture de la rue de la porte de Paris au nom de la sécurité de mes enfants, de mes voisins, des chats et chiens du quartier, de l'égalité des citoyens du Parc. Enfin, nous pourrons de nouveau profiter du chant des oiseaux, reprendre un chat, avoir plaisir à discuter avec ses voisins sur le trottoir. Et puis, c'est plus fort que moi, toujours cette pensée pour les autres, j'en ai profité pour demander de:
- fermer la route de Rambouillet qui nous apporte une circulation de transit vers la gare de Saint Rémy et l'agglomération parisienne.
- fermer la route de Dampierre pour éviter les altercations houleuses, qui comme la semaine dernière ont nécessité l'intervention de la police, et tellement choqué les riverains qu'ils se réunissent et envisagent de créer une association de quartier,
- fermer la route de Milon qui traverse le Rodon et devient insupportable pour les riverains: Saint Rémois, Chevrotins et mêmes quelques Milonais,
- fermer la route de Versailles, son flot incessant de cars qui quittent Trottigny pour desservir tous les villages du Parc, et redécouvrir la zone humide de l'étang, sa flore, ses libellules et entendre le chant des grenouilles.
IMPOSSIBLE, m'a t'on répondu! Le maire peut fermer une route vicinale mais pas une route départementale.
Un manque évident d'INTERCOMMUNALITE
Nous ne pourrons donc pas faire comme les milonais. Et pour le plaisir, le confort ou la sécurité de quelques uns, nous sommes condamnés à subir une augmentation de la circulation sur les autres artères chevrotines. Un flux circulatoire qui devrait être compensé par une augmentation du trafic d'une part route de la Brosse, et d'autre part rue de la porte de Paris et route de Milon par la traversée du Rodon.
Mais voilà, le problème n'est pas simplement milonais. La circulation devient de plus en plus dense dans le Parc. L'énervement des automobilistes de plus en plus dur à contenir. L'irresponsabilité de quelques uns provoquant notre colère. Il reste navrant de constater que chaque commune tente à grand frais de freiner les ardeurs des automobilistes comme à Dampierre avec des ralentisseurs, à Saint Forget ou à Milon avec des chicanes, à Saint Rémy avec des ronds points.
Un manque évident de hauteur: une vision globale de la circulation dans le Parc ou tout du moins dans les communes de la vallée de Chevreuse parait urgente. Recenser les flux circulatoires et tenter tant qu'il est encore tant de les contenir. Et puis se protéger de l'avenir ou s'adapter: l'opération d'Intérêt National du plateau de Saclay tout d'abord et ses milliers d'habitants en plus, l'expansion boulimique de certaines communes comme le Mesnil Saint Denis qui urbanise à tout va, les Essarts et leur projet d'une ZAC d'une vingtaine d'hectares, Magny et sa future triple appartenance au Parc, à l'OIN et à Saint Quentin en Yvelines?
Un dossier "Circulation"qu'il aurait été souhaitable de réflechir au niveau de l'intercommunalité! Vivement demain la communauté de communes.
N'est il déjà pas trop tard?
. Le Blog de Chevreuse - 13 décembre 2009
. Fête des Lucies - Premier jour de ma quarante septième année
La Note du Blog: Pour vous faire votre idée, signaler votre mécontentement ou soutenir la politique milonaise: vous pouvez contacter la mairie de Milon (Mécontents: merci de ne pas passer vos nerfs sur le personnel de la mairie qui lors de l'entretien a fait preuve de gentillesse, courtoisie et patience). Vous pouvez aussi envoyer directement un mail à Mr PELLETIER maire de Milon et président du Sivom (notre embryon actuel d'intercommunalité) à mairie-de-milon@wanadoo.fr
Commentaires
je regarde votre blog très régulièrement et je suis tout à fait d'accord avec votre coup de gueule sur l'urgence d'une intercommunalité des communes du Parc. Par contre vous écrivez "l'expansion boulimique de certaines communes comme le Mesnil Saint Denis qui urbanise à tout va" ... où avez-vous vu ça ? Il manque plus de 500 logements dans les périmètre actuel du PNR, les 52 logements sociaux qui ont été faits ces 5 dernières années au Mesnil ne sont donc qu'une goutte d'eau; et avec les 2 projets en cours nous serons encore très loin de respecter la loi. Nos jeunes ne trouvent pas à se loger, nos vieux n'ont pas de logements adaptés, et je trouve indécente ces manifestation d'incivisme contre la loi SRU. Cela m'étonne d'autant plus que vous soutenez l'initiative des bénévoles de SNL "Vallée de Chevreuse", et leur projet de création de logements sociaux à Saint Rémy ... Est-ce parce que c'est à Saint Rémy et pas à Chevreuse ? Vous savez très bien que ce initiatives, que je soutiens par ailleurs, ne peuvent résoudre le problème crucial du logement dans notre région et que seule une politique urbaine courageuse en viendra à bout. Je fais d'ailleurs le même constat pour l'aire d'accueil des gens du voyage pour laquelle les chevrotins se sont "courageusement" défossés sur les mesnilois !!!
Une conseillère municipale du Mesnil Saint Denis "pourtant d'opposition" mais qui soutient la construction de logements au Mesnil !!!
Bonjour Mme DARIO et merci pour votre commentaire.
Le mot « boulimique » était peut être exagéré mais cela vous a fait réagir et c’est bien. C’est l’éternel dilemme des communes du nord du Parc actuel qui ne savent à quel Saint se vouer entre le développement économique, la pression foncière, la pression démographique d’une part et l’appartenance à un Parc Naturel Régional d’autre part. Tout cela est il compatible ? C’est le grand écart que tente le Mesnil.
Attaque contre la loi SRU ? Vous avez lu dans le texte du Blog sur la circulation entre Milon et Chevreuse une attaque contre la loi SRU. Il ne me semble pas avoir abordé le sujet du logement social mais critiqué le projet de 256 logements prévus dans l’opération immobilière de Rodon dont une petite partie seulement concernent des logements sociaux. Une atteinte de l’objectif de 20% de logements sociaux par une multiplication d’opérations privées incluant des logements sociaux. Le Développement Durable de l’immobilier vu par les promoteurs … et les notaires.
Rien à voir avec l’initiative de SNL qui, sans parler de l’engagement des bénévoles, de la difficulté du public concerné, remplace à Saint Rémy 1 logement privé par 5 logements sociaux. Une inversion immédiate de la tendance pour se conformer à la loi SRU. Nous espérons que la prochaine opération de SNL soit sur Chevreuse.
Le Parc fait vendre et les promoteurs pressent. Certains maires ne voient d’ailleurs dans le Parc qu’un logo à inclure sur leur panneau d’agglomération. Nous sommes dans une période de mutation et aujourd’hui se joue notre destin : la sauvegarde du Parc, la protection de nos villages OU l’absorption rapide des communes du Nord par l’urbanisation de la Ville nouvelle et du prochain aménagement du plateau de Saclay.
Le 4 mai 2009, le comité syndical élargi du Parc Naturel (62 communes) a approuvé trois
amendements urbanisme au projet de charte et en particulier un qui demandait le plafonnement de la croissance démographique à 0,55% par an.
Le Mesnil Saint Denis a voté CONTRE.
Mr VANDEWALLE fait la danse des 7 voiles pour tenter de garder un territoire cohérent et la disparition soudaine de l’amendement gênant nous montre que rien n’est gagné et que les négociations doivent être houleuses.
Le Parc Naturel risque d’être défiguré par la perte de la commune du Mesnil Saint Denis, mais celle ci a-t-elle vocation à rester dans le Parc Naturel Régional ou ne sera t’elle bientôt qu’une ville « Porte »?
La question appartient aux Mesnilois. Un référendum…
re bonjour, je pense que vous êtes très mal informé car il n'a jamais été question de 256 logements prévus dans l’opération immobilière de Rodon !!! laquelle d'ailleurs ? je présume que vous parlez des "marnières de Rodon" ? Si vous avez bien lu le dossier et si vous savez un tant soit peu faire une division, il est parfaitement évident que la surface constructible ne permet pas ce nombre sur ce terrain, l'écrire relève de la désinformation ... 256, c'est la totalité des logements prévus au CDOR, qui comprend les logements déjà livrés à Rodon, ceux également livrés dans le bourg, et les 2 modifications du POS qui sont en cours d'achèvement, l'une à coté du collège, et une autre dans le bourg, les "marnières de Rodon"; et ensuite il n'y a plus de réserve foncière, vous voyez donc que nous serons bien loin des objectifs du CDOR ... Cetes ce ne sont pas que des logements sociaux, mais aussi des logements vers des primo accédants pour lesquels, pour ma part, j'espère que la municipalité saura faire jouer tous les dispositifs d'aide existant (je pense par exemple au Prêt Pass foncier ...)
Ensuite le vote négatif du Mesnil n'a rien à voir avec les 3 amendements mais avec la carte qui rendaient non constructibles les quelques derniers terrains pourtant déjà constructibles dans le POS. L'avis de la préfecture et du ministère a d'ailleurs critiqué ces cartes et demandé de les enlever de la charte ! Le Mesnil ne devrait a priori plus s'y opposer ...
Enfin le développement durable repose sur 3 piliers, l'environnement, l'économie et le social et cet avis de la préfecture et du ministère dit également que cette charte ne se préoccupe pas assez des 2 dernières questions ! eh oui, la position d'unijambiste n'est pas la meilleure pour avancer dans le 21ème siècle !!! Personnellement je pense que ces 3 piliers sont absolument compatibles dès lors qu'on accepte de sortir de ses schémas étriqués et d'avoir un peu d'imagination et de solidarité.
vous avez également oublié de dire que les avis de la préfecture et du ministère précisent que le plafonnement à 0,55% de la croissance démographique ne pouvait pas s'appliquer aux villes soumises à la loi SRU, dont fait partie Chevreuse tout autant que Le Mesnil, pour laquelle il est d'ailleurs écrit explicitement qu'il n'est pas possible de reporter cette disposition sur d'autres communes ... Ils rappellent également l'objectif de 10% prévu au SDRIF dans les communes non assujetties à la loi SRU. Enfin ils rappellent que "les territoires PNR ne sont pas des zones d'exclusion des infrastructures de transport ni d'équipements d'intérêt collectif"
Pour info une pétition pour la réouverture de la route reliant Chevreuse à Millon.
http://www.mesopinions.com/Contre-la-fermeture-de-la-route-reliant-Chevreuse-a-Millon-la-chapelle-petition-petitions-a2a4f85cf198b66ebd9c1eaa6aeb2ad6.html
La mairie de Chevreuse n'y peut rien...
Qu'en pensent les chevrotins ?
Je me permets de surenchérir non sur la politique du logement mais le sujet de départ en vous reproduisant ici le long mail au maire de Milon auquel je n'ai toujours aucune réponse depuis le 20 janvier 2011 :
"Monsieur le Maire,
Depuis quatre ans, je travaille à Saint Quentin-en-Yvelines et je m'y rendais depuis St Rémy-lès-Chevreuse où je résidais jusquà ce mois-ci.
Il y a plusieurs années, j'explorais la vallée du Rhodon et ses alentours à vélo et c'est ainsi que je connaissais la route montant de Milon à Romainville. A l'époque, elle était connue de bien peu de gens. Aujour'dhui, sous la pression urbaine et l'essor de l'agglomération de St Quentin, elle est, j'en ai conscience, devenue une voie très empruntée matin et soir.
Je suis un adepte des transports en commun au point que j'ai milité au sein de la Fédération des Associations d'Usagers des Transports qui prônent l'utilisation des transports en commun, les circulations douces et le covoiturage ainsi qu'un aménagement raisonné du territoire.
Seulement, il arrive que pour raisons professionnelles, je doive me rendre à mon travail en voiture pour me permettre de rentrer à une heure tardive. En effet, la desserte en bus n'est certainement pas perfomante à ces horaires nocturnes comme vous pouvez sans doute le constater si vous prenez vous-même les transports publics.
Lorsque je dus emprunter un itinéraire efficace (ce qui n'a rien à voir avec la vitesse), il m'est venu naturellement à l'esprit d'emprunter les routes de campagne qui n'entravent pas les déplacements par des embûches et épargnent les quartiers fréquentés.
J'ai donc opté pour la route de Romainville. Au fil des années, un panneau 50 km/h a été ajouté avec le panneau d'entrée d'agglomération situé pourtant en dehors de toute agglomération, en-haut de la côte. Puis, ce fut un panneau 30 en bas, posé en dépit du bon sens car aucun autre panneau de fin de limitation n'avait jamais été posé en amont si bien que cette limitation s'appliquait jusqu'à Voisins-le-Bretonneux ! Vint ensuite le tour d'un Stop en bas, sans aucune visibilité pour les automobilistes venant d'en-haut alors que le stop aurait pu être posé au contraire sur la rue de la Chapelle. Mais, j'en conviens, cela pouvait gêner la circulation de vos concitoyens.
Vint enfin l'initiative pour le moins rocambolesque des chicanes posées à la va-vite sans analyse des rayons de giration (y compris pour les services de secours)...
Tandis que je continuais à observer une vitesse modérée comme c'est mon style, je constatais chaque jour les dégradations sur ces quilles blanches. Un vrai jeu de boules pour certains automobilistes !
Enfin, les ralentisseurs ont été posés. Ceux-là ne respectent semble-t-il aucune norme en la matière : le premier posé au carrefour route de Chevreuse/route de Romainville avait même dû être repris en raison de son angle d'attaque insurmontable pour les voitures à chassis bas et peut-être même les autobus ?
Depuis mon déménagement, je ne suis plus passé par cette route jusqu'à ce soir. Quelle n'a pas été ma surprise de constater que le vieux panneau 50 a été remplacé par un panneau 30 et même une zone trente ! Rouler à cette vitesse certes préservera la tranquillité de la faune (je déplore avoir trouvé un renardeau écrasé ici par la faute d'un chauffard)ou bien la tranquillité des riverains néanmoins très lointains... Personnellement, j'aurais tendance à m'approprier le ton quelque peu pince-sans-rire de cette chronique http://leblogdechevreuse.hautetfort.com/1-1-circulation/ dans la mesure où j'ai vécu 4 ans sur l'avenue du Général Leclerc / route de Chevreuse à l'intersection de la route de Milon.
10 000 véhicules par jour déjà il y a trois ans... Moi aussi, j'aurais rêvé de faire fermer la route passant sous nos fenêtres et nous obligeant ma conjointe et moi à dormir avec des boules Quiès depuis quatres ans. La ville de St Rémy que j'interrogeais sur la question de savoir pourquoi Rambouillet était flèchée par Chevreuse, au mépris de ses habitants, me répondait que les poids lourds et notamment les bus ne pouvaient pas passer par le chemin de Chevreuse. Cela est entièrement faux et je retrouve bien là encore un argument spécieux comme celui de la sacro-sainte sécurité. Les vaches de la ferme de Coubertin ont-elles davantage le droit à la tranquillité que des milliers de gens ? Quand aux commerçants, certes bénéficiaires, ceux-ci ont-ils mesuré le manque à gagner dû aux difficultés du traffic ?
Et le traffic n'a fait qu'augmenter. Et pourquoi ? Sans doute par le report des transits qui se dispersaient sur le réseau routier et qui par le fait de quelques maires attentionnés pour leur population locale, ont confondu l'intérêt de leur habitants avec l'intérêt général...
Contrairement à ce qui est parfois affirmé, les deux ne se confondent pas et la loi a d'ailleurs inventé des procédures pour faire primer le second sur le premier (Projets d'Intérêt Général, Déclarations d'Utilité Publique etc.)
Car nous y voilà : vous avez également fermé sans préavis la route de la Madeleine empêchant par là même aux résidents (français ou étrangers, en déplacement professionnel ou privé, en voiture ou à moto, de Chevreuse ou d'Ailleurs, etc etc.) d'utiliser une route pourtant carrossable ou en excellent état. Cette fois, c'en est trop !
Pour toutes les raisons que je viens d'éjà de vous exposer, j'ai été immédiatement été outré de cette décision. Toutefois, je tenais à observer une certaine distance vis-à-vis de votre décision. non pas qu'en tant que St Rémois je ne me sois pas senti concerné - tout mon propos est de vous faire saisir justement que les usagers de la voirie de votre territoire sont AUSSI vos administrés - mais car je voulais apprécier pleinement la portée de votre décision.
Depuis mon déménagement, c'est chose faite : je ne peux concrètement pas profiter de cet itinéraire que j'avais pressenti pour m'éviter de traverser des secteurs surchargés. Je devrai donc rejoindre et alourdir le flot des milliers de voitures qui chaque jour congestionnent la RN10 ou la route de Dampierre. De la même manière que le maire de Montigny a par le passé condamné la possibilité de relier sa commune à Magny directement, dans une logique de facilitation des déplacements, vous avez compromis le tissage d'un réseau viaire équilibré et accentué la problématique chez vos homologues élus voisins qui, j'imagine, ne vous en remercieront pas.
Il ne m'a pas échappé que la raison invoquée était la sécurité, encore. Un enfant a été accidenté. Et peut-être que d'autres riverains ont été blessés ou mis en danger. Entendons-nous bien : j'ai perdu une personne proche non pas dans un accident de voiture mais dans une maternité où elle venait d'accoucher. Ma famille a fait un procès au corps médical pour identifier les coupables de négligences graves. Avons-nous demandé la fermeture de l'hôpital ? Non. Avons-nous demandé à ce que soit votée une nouvelle disposition réglementaire à l'égard de l'ordre des médecins ? Non. Nous avons seulement cherché à RESPONSABILISER LES PERSONNES CONCERNÉES.
Monsieur le Maire, vous avez en quelques années surenchérit en réponse à un problème évidemment crucial de sécurité. Vous avez ainsi fait le jeu de notre société française dont le light-motiv n'est aujourd'hui plus que de SE COUVRIR. Partout, les arrêtés municipaux abaissant la limite de vitesse fleurissent ici ou là dans des lieux où aucun problème de vraie sécurité n'était encouru. Parfois, l'effet inverse est obtenu : combien de fois ne me suis-je pas fait klaxonner et rejeté sur le bas-côté pour avoir tenté de respecter la limite de vitesse ! Rien que dans la montée vers Romainville ; combien de fois ? Des dizaines et des dizaines de fois. Je n'en tient pas rigueur aux excités qui trépignent derrière : il arrive parfois que la voie ainsi réglementée devienne plus dangereuse. Il faut un début à tout me direz-vous ! Si tout le monde respectait la limite, telle ou telle avenue ne serait pas dangereuse. Pourquoi pas. Mais dans ce cas, à quoi sert-il de tracer des 2X2 voies ?? Il convient d'engager les travaux d'accompagnement qui rendent l'arrêté plausible. Il est bien plus dangereux de créer une zone 30 en un lieu où rien n'incite à la respecter car certains riverains pourraient se croire à tort en sécurité. Posez des chicanes et le problème sera réglé. Mais a-t-on atteint son but ? N'a-t-on pa sacrifié l'intérêt général de façon disproportionnée ? Par exemple, en-haut de la route de Romainville, la zone 30 désormais accompagne les dos-d'âne. La logique est en apparence respectée. Mais cette zone 30 répond à quel impératif ? Ne peut-on pas en toute maîtrise de son véhicule rouler à 40 km/h jusqu'à l'approche d'un ralentisseur lui-même impossible à passer à plus de 15 km/h ?
Comme en matière de délinquance, la question est en effet le plus souvent une appréciation subjective de sentiment d'insécurité et non de réel péril. Ce n'est certes pas en entravant encore davantage la liberté de circulation que vous reglerez cette épineuse question. Ce n'est à mon avis pas en pénalisant les dizaines et dizaines de gens raisonnables. Combien d'accidents ont eu lieu quand la route était encore limitée à 90 ou 70 ? Ce chiffre avait-il augmenté de façon drastique tandis que le nombre de riverains n'avait pas augmenté ? Ne pouvait-on pas plutôt au fil des dernières années refuser les permis de construire de belles villas dans des bois loin des réseaux et des accès ? Je devrais peut-être m'adresser là à vos prédecesseurs...
Monsieur le Maire, ne vous méprenez-pas : je ne viens pas attaquer de front votre préoccupation de la sécurité. Je vous interroge : avez-vous abordé cette question avec sérénité ou sous la pression de vos administrés ? Avez-vous pesé la proportionnalité de cet argument à l'aune de l'intérêt général lequel comporte en lui-même tout autant la question de la sécurité des personnes et des biens ?
La vraie sécurité, celle qui a été péniblement gagnée depuis que le gouvernement en a fait son cheval de bataille, c'est celle qui consiste à responsabiliser les conducteurs sans faire porter le chapeau à tous ceux qui comme moi, depuis l'obtention de mon permis de conduire, tentent de résister à la tentation de la vitesse et de la violence au volant. Elle serait non pas de dépenser sans compter dans des installations sans cesse à refaire ou des aménagements inadéquats, mais d'investir dans un radar, dans une formation d'un agent municipal et son assermentation, dans une politique concertée avec les maires des communes limitrophes. Elle n'est certainement pas d'invoquer les préoccupations de l'environnement tandis que les chemins et pistes de VTT sont déjà nombreuses et qu'aucune action n'est par ailleurs menée pour faciliter les déplacements à bicyclette en semaine. J'ai été militant auprès de la FUBICY et du Mouvement de Défense de la Bicyclette. Je travaille au quotidien dans mon travail sur la question des circulations douces et j'ai personnellement dû délaisser le vélo sur mon parcours domicile - travail en raison des dangers que représentent le traffic automobile non sécurisé. De la même manière que je déplore la fermeture de lignes SNCF, je déplore aussi que l'on ferme des routes comme seule solution à des problèmes bien plus complexes et notamment la question d'une vraie politique des déplacements et d'un maillage hiérarchisé. Je suis aussi un citoyen fortement impliqué dans la préservation de l'environnement et si je comprends que l'on ferme une route à certaines périodes de l'année pour la préservation de la tranquillité des derniers grands coqs de Bruyère de France face à la pression des touristes, je n'imagine pas qu'on puisse en fermer une pour la tranquillité de quelques électeurs et au détriment des gens qui se rendent à leur travail.
Monsieur le Maire, au nom de tous les usagers, je vous prie de bien vouloir recevoir mes doléances et vous prie d'accepter de rétablir la route de la Madeleine.
Monsieur le Maire, au nom de tous les usagers, solidaires des riverains de votre belle commune, en tant que riverain moi-même, tolérant que la vie continue à s'exercer dans le respect de chacun, je vous demande de bien vouloir rapporter votre arrêté municipal de fermeture de cette route.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Maire, l'assurance de ma parfaite considération.
Pascal XXXXX,
Usager de la route, promeneur, randonneur, automobiliste, cycliste et citoyen.
Je ne relis pas tout mais je poste ici cette information dans l'actualité :
La côte de Milon la Chapelle à #Chevreuse officiellement réouverte à la circulation par décision du tribunal administratif.
(publié sur Twitter par @GENOTClaude)