C.G. : « Ah, je fais le zouave ? Oser me dire des choses pareilles ! Vous allez voir, je vais vous montrer, moi, de quelle façon je fais le zouave ! ».
L.B.D.C.: « Vous vous méprenez Claude. Vous détournez mes propos. Je n'ai même pas parlé du pont de l'Alma. Je vous soumettais seulement l'idée de profiter du commerce local de la fonderie d'art pour couler un bronze à votre effigie que l'on pourrait placer au pont de la mairie pour connaitre le niveau de l'eau et savoir si l'on peut se rendre à pied sec à la Maison des Associations ».
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Pourquoi une maison des associations à Chevreuse? Pour accueillir les deux grosses associations de chevreuse l'ARC (Accueil Rencontre Culture) et l'ALC (Accueil Loisirs Culture). Parce que la chose a été promise et que l'on s'est engagé à la créer. La maison des associations était dans le programme de Claude Génot en 2014 . La présidente de l' ARC, la principale association a d'ailleurs pris place au conseil municipal en 2014 pour épauler le maire dans la finalisation du projet.
Pourquoi avoir choisi cette implantation? Le lieu choisi présente deux indéniables avantages: il est accessible du centre ville à pied et proche des grands parkings, ce qui est important car plus de 60 % des adhérents de l'ARC sont extérieurs à la commune. Mais le projet a un énorme inconvénient: il est situé dans une zone naturelle inondable et inconstructible. Qu'a cela ne tienne, la mairie a profité de la mise en place de son PLU pour modifier le zonage et rendre la zone constructible pour un bâtiment public. Mais construire dans une zone humide présente une autre surprise: un important surcoût dû aux fondations spécifiques à mettre en œuvre pour soutenir l'ouvrage.
Pourquoi ne pas avoir changé de lieu depuis les inondations de 2016? (Pour mémoire, le 31 mai 2016, un mètre à un mètre cinquante d'eau a noyé le terrain de la future Casa DallAlba, surnom donnée à la Maison des Associations promise à la présidente de l'ARC).
. Meilleure réponse: "Parce que le Chef, il a dit que la maison des associations, elle serait là".
Quel est le coût du projet? L’enveloppe estimée initialement (projet datant de la mandature précédente) était de 2,5 Millions d'euros. On s’attend plus aujourd'hui à un budget de 3,5 millions à 4 millions, ce qui parait plus réaliste pour un bâtiment de près de 1200 m2 en norme RT2015 basse consommation. La hausse s'explique aussi par les modifications demandées lors de la constitution du dossier (intégration paysagère, toiture végétalisée,...) et par le rehaussement du projet (imposé par l’inondation de 2016) qui voit s'envoler aujourd'hui le coût du terrassement et des fondations.
Pourquoi cette maison n'est elle pas intercommunale? L’intercommunalité à ce jour, c'est la CCHVC. Celle ci ne dispose pas pour le moment de cette compétence. Et quand bien même elle l'aurait, les pouvoirs communaux attendent tous la même chose (ou du moins les communes les plus importantes de la CCHVC), un projet payé par l'intercommunalité mais sur son territoire.
Il faudra attendre la fin des communes pour qu'une structure plus importante puisse mener ce genre de projet de manière rationnelle, mesurée, impartiale et juste.
Pourquoi ne pas avoir communiqué sur les nouvelles difficultés et l'augmentation des coûts? Les contribuables chevrotins pourraient deviner que le coût du projet va s'envoler. Déjà qu'ils gueulent pour les places de stationnement réquisitionnées sur le grand parking des petits ponts, mieux vaut ne rien leur dire. Surtout que Claude Génot s'est toujours présenté comme maitrisant les finances et réduisant l'endettement de la commune. Sur ce projet de la Maison des Associations, on devrait passer la barre des 4 millions d'euros. Pour rappel, le coût annuel prévu du fonctionnement a été annoncé entre 10 % et 15 % soit maintenant plus proche des 400000 euros.
Quel sont les risques émanant de cet entêtement? Nous avons tous en mémoire les inondations de 2016, la Maison des associations sur son ilot artificiel agrandi, non seulement n'assurera plus son rôle d'éponge et de réserve d'eau accentuant par le fait le niveau d'eau en aval -Agathe va pouvoir ressortir ses bottes- mais en plus provoquera un barrage, un bouchon empêchant l'eau de s'évacuer et augmentant naturellement le niveau d'eau des propriétés directement en amont comme l'explique très bien l'opposition de Chevreuse 2014 dans son tract de janvier.
D'autre part, on ne peut que s'inquiéter du coût de l'assurance pour ce nouveau bâtiment (si l'on trouve un assureur pour l'assurer) et du risque d'une action de groupe à l'origine d'un groupe de riverains chevrotins directement impactés en amont ou de Saint Rémois du centre ville.
Pourquoi ne pas avoir écouté les lanceurs d'alerte? Suite aux inondations de 2016, l'APESC Association de Protection de l'environnement et du Site de Chevreuse a demandé au SIAHVY en septembre 2016 de réexaminer son avis donné en juillet 2013 mais celui-ci a répondu que cet avis n'était que consultatif. La Sous Préfecture alertée également a confirmé que le maire était seul maitre dans sa commune.
Pourquoi les organismes ayant donné leur aval pour le projet n'ont pas été re-consultés suite au rehaussement du terrain? Sont ils seulement au courant des modifications de terrassement et du relèvement du terrain? Pas sûr et peut être que pour sauvegarder la paix locale, ils ne seraient pas opposés au projet? Pourtant le Parc naturel qui a initialement œuvré pour limiter la hauteur du projet afin de ne pas dénaturer la vue de Chevreuse aurait pu revenir sur son avis suite à la remontée artificielle du terrain.
Faites passer le message. Ne dites plus que vous ne saviez pas. Ne feignez plus l'indifférence. Indignez vous de ce projet et de sa réalisation envers et contre tout.
. Le Blog de Chevreuse - 18 février 2017
. A sainte Bernadette, c'est aussi la fête à not' pov' Claude et ses Claudettes
Commentaires
Comme à la belle époque...
Ca me rappelle mon emménagement à Chevreuse, dans les années 2007-2008. A l'époque, il était question de la passerelle qui mène du parc des sports aux petits ponts. Lors d'un conseil municipal, le maire Claude le Petit disait "quand les parisiennes viennent pour un mariage, elles se coincent les talons (hauts) dans la passerelle, il faut remplacer ce débris". Coût estimé: 40 000 euros (si si !). Je me renseigne auprès d'artisans et compagnons: "à 10 000 euros on te la fait ta passerelle". Quand j'argumente ce devis auprès des grands chefs et cheftaines de la mairie, on me rétorque: "certes, la passerelle à 10 000 € c'est vrai. Mais il faut compter aussi le soubassement, les piliers en béton armé, etc...". Bon, le temps passe...
Mai 2016: inondation. Les vieux ponts tiennent le coup, la passerelle non, elle est emportée... Le lendemain, je téléphone à quelques conseillers municipaux d'opposition:"viens avec ton appareil photo.". La passerelle est sur le flanc, et, ôh surprise, le soubassement est composée de... quelques briques et du sable... pas de béton armé, encore moins de treillis métallique...
On ne pourrait pas faire la même chose avec la CasaDallalba ? On fait semblant de mettre des piliers et on comble avec des petits cailloux ? Ca ferait un petit bénéfice à répartir...
Votre article est fort intéressant.
Juridiquement une action de groupe n'est pas à exclure en cas de nouvelle inondation. Le coût des indemnités pour la collectivité serait alors sans commune mesure avec le remboursement d'une simple inondation de la maison des associations.
Sans parler d'une probable condamnation pénale du maire qui pourrait être certainement suivie par une action envers le parc naturel.
Juriste
Ce projet de la maison des association était un beau projet sur les prospectus de campagne et les esquisses d'architecte et il aurait pu l'être dans la vraie vie dans des temps meilleurs.
Aujourd'hui il est difficile à digérer vu la conjoncture économique et les problèmes de ce monde. Mettre autant d'argent pour que les mamies retapissent leur fauteuil et les occuper lors d'un thé dansant, c'est indécent, c'est du gaspillage d'argent public alors que tant de gens sont dans le besoin.
Alors, c'est sur, on va me répondre qu'on est dans une commune riche et que si on est pas content on peut s'en aller. C'est vrai que beaucoup le font. Certains avec des moyens ne s'en vont pas bien loin, à Choisel ou Saint forget où déjà la matraquage fiscal est plus supportable. Les jeunes couples n'ont pas besoin de partir, ils n'ont pas les moyens de s'installer à Chevreuse et les écoles le ressentent déjà avec des classes qui ferment. Et puis les petits, ceux qui ont moins de sous, issus de couche populaire de Chevreuse: le public rêvé de l'ARC, la clientèle recherchée pour assurer la réélection, et ben ils ont beaucoup de mal aussi et sont obligés de partir refaire leur vie ailleurs. Parce que les nouveaux chevrotins: bobos parisiens en manque de nature, parvenu prétentieux ou adeptes du 'pour vivre heureux, vivons cachés', Catherine Dallalba elle n'est pas prête de la les avoir comme adhérent et même quand ils se retrouveront les ainés de la population.
Mais bon d'ici là, de l'eau aura coulé sous les petits ponts, la maison des associations sera devenu le musée de la cupidité ou une base nautique, le zouave aura eu quelque fois les fesses humides et nous, on aura a pas fini de ramer pour payer les impôts locaux.
Bonjour à tous,
Les chevrotins ont élu Claude Génot à la tête de la commune en 2014.
La maison des associations était dans son programme et dans un premier temps, il me parait normal qu'il mène ce projet à son terme.
Maintenant, au regard de la grande inondation, des modifications de terrassement et de la dérive des coûts du projets que vous dénoncez, il aurait été plus honnête de faire une consultation populaire pour s'assurer de l'assentiment des chevrotins.
Jacques
Cet entêtement semble difficilement défendable aux regards des évènements passés... Notre feuille d'impôts va en souffrir.
Nomore