Dans chaque campagne électorale arrive inéluctablement un moment de découragement. Pour les candidats, bien, sûr, mais aussi pour leurs compagnes et compagnons (« t’as oublié de passer l’aspi » - « Chéri(e) je tractais » - « mouais… »), leurs amis (« je te l’avais bien dit ! ») et aussi les commentateurs sur lesquels se reposent les électeurs pour avoir de l’info. Mais quelle info ?
Triste semaine qui voit s’additionner à la une des journaux deux résumés de la vie politique française : à droite l’ancien président Nicolas Sarkozy, alias Paul Bismuth (du faux nom utilisé par « Paulo » pour disposer d’un téléphone clandestin comme une vulgaire « racaille » dont il voulait débarrasser la banlieue au Kärcher), ancien président de la République (exemplaire !) dont le Canard enchaîné rappelle qu’il est cité dans 10 affaires de corruption, financements illégaux, etc, dont 7 vont de la convocation chez le juge à la mise en examen (toujours présumé innocent rappelons-le). A gauche un gouvernement qui ment comme un arracheur de dents par la voix de ses plus hauts dignitaires, ministre de l’Intérieur et ministre de la Justice en tête. Quel pays sommes-nous devenu ? Quand dans notre petit village deux des trois candidats n’osent plus mettre le moindre logo partisan sur leurs affiches ? Didier Lebrun, comment être l’héritier de l’ancien maire Peralta sans la faucille et le marteau et la rose au poing ? Sébastien Cattanéo, c’est bien joli de glisser par-ci par-là « mon colistier, encarté UMP » mais pourquoi ne pas avoir sollicité l’apposition officielle du logo bleu et rouge au chêne triomphant ? Et Claude Génot qui affiche les logos de l’UMP et l’UDI, à côté d’un pictogramme rappelant furieusement l’emblème de la Manif pour tous… mais sans pouvoir empêcher ses colistiers de murmurer en ville « il est vrai que courir avec la casaque UMP, avec le trio infernal Copé-Fillon-Sarko, ce n’est pas génial ».
Sale temps donc à la radio, sur le petit écran, ou à la Une de Libé ou du Figaro, et qui ne donne pas vraiment envie de voter. Mais nous ne sommes pas rue du Cirque ou de Vaugirard. Nous sommes dans notre chouette village !
C’est un week-end de folie qui s’annonce : d’abord, on a retrouvé la gauche. Long entretien hier avec Didier Lebrun, chef de file de l’opposition. Article en vue la semaine prochaine. La liste de gauche tractera samedi matin dans les rues de Chevreuse, rues Leclerc et Lalande en priorité. Peut-être prendrons-nous un pastis avec ses leaders, à la terrasse du Marigny, café-tabac-PMU du centre ville. Un beau point de vue pour voir passer Valérie Pécresse, ancienne ministre et députée qui viendra ce même samedi matin soutenir le maire sortant Claude Génot (rendez-vous de 10 à 13 heures à la salle communale du 10 rue Leclerc, la députée est prévue à 10h30). Dans ce même endroit où, samedi dernier, une fraîche et pimpante maman a fait son entrée en disant « bonjour, je suis arrivée à Chevreuse récemment, mon enfant – bip bip – est scolarisé(e) à l’école – bip bip - , et je viens découvrir ce que vous proposez pour le prochain mandat ». Accueil chaleureux et explications du programme du candidat suivront devant une visiteuse fort attentive. Et qui s’avère vite intégrée au village : son minois s’affichant deux jours après aux côtés de Sébastien Cattanéo sur le panneau numéro 3 à la mairie ! Sois pas fâché Sébastien, moi aussi j’ai le même problème. Quand je demande au chef, Monsieur le Blog, de m’accompagner dans ma tournée des permanences électorales, quand on arrive devant celle de Génot il trouve toujours une excuse pour ne pas rentrer. C’est un grand timide comme toi.
Pour Sébastien justement, il faudra attendre samedi après-midi pour rencontrer le candidat divers-droite et son équipe à la Brasserie de la mairie, à partir de 16 heures. Les « canotiers » sont malins : le samedi matin ils tractent sur le marché de Saint-Rémy, dont la moitié de la clientèle est chevrotine. Cà c’est de l’interco bien comprise !
J’écrivais donc au début : « quelle info ? ». Car c’est bien beau de s’amuser avec « Opération tête de veau » (apparemment vous avez bien ri, le Blog a dépassé son pic de fréquentation) mais on parle aussi des prochaines dix années de notre village : voirie, logement, écoles, temps scolaire, maison des associations, passage au numérique, artisanat, emploi et commerce, place des jeunes, intercommunalité… Tant de sujets que l’on retrouve dans les tracts des candidats et sur lesquels ils sont prêts à s’exprimer. Mais vous, que voulez-vous savoir de l’avenir de Chevreuse ?
Faute de débat public, le Blog va aborder quelques thématiques essentielles avec les trois candidats. Lesquelles privilégier ? A vous de nous aiguiller en nous faisant part de vos questions en les posant dans « commentaires « , (même sous pseudo même clandestinement, à condition bien sûr de respecter la vie privée. Bip – bip, tu es la bienvenue aussi !)
. Yves - 15 mars 2014
. Jour de visite de Madame Pécresse en ses terres de Chevreuse